8 panneaux illustrent l’exposition

Le Sultanat D’Oman
Rencontres….
Parce que le château de Miolans est un symbole de l’attachement de la France à son patrimoine culturel au même titre que le Sultanat d’Oman a toujours été attentif à son propre patrimoine , nous pensons que notre forteresse fait partie de ces traits d’union où nos deux pays se trouvent en harmonie complète.
C’est dans cet esprit que nous avons sollicité et obtenu de l’ambassade d’Oman l’autorisation d’accueillir pour l’été une exposition retraçant l’histoire passée et présente du Sultanat
Nos remerciements vont à l’Ambassade du Sultanat et plus particulier à Madame Mona Al BAITI , artiste , diplomate au Ministère des Affaires Étrangères du Sultanat d’Oman qui nous a conseillé et assisté avec infiniment de patience et de gentillesse pour l’organisation de cette exposition.

photo : CAROLE BOCHATON

Forts
De nombreux forts ont été édifiés encore visibles actuellement et en grande partie restaurés. Beaucoup d’entre eux ont été construits à l’époque de la présence portugaise.
Parmi ceux-ci, deux exemples : Jabrin et Bahla

• JABRIN
  Le château de Jabrin a été construit en 1670 et restauré dans les années 1980 .
  Résidence du Sultan, de sa famille et du personnel, il comportait même une école . La population qui y vivait s’est installée dans des maisons modernes à plusieurs kilomètres. La tombe de l’Iman se trouve toujours dans une crypte.
  Les plafonds de Janrin sont décorés de peintures dont la restauration permet d’avoir une idée du train de vie du Sultan de l’époque.
• BAHLA
  Le fort de Bahla dont le début de la construction remonte au 12ème siècle est classé au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1987 .
  L’oasis qui se trouve juste en dessous du fort est irrigué par un « galant »centenaire.
  

Un peu d’histoire
L’histoire d’Oman débute il y a plus de quatre mille ans. On parle alors de l’empire de Magan . C’est le cuivre qui y est exploité avant l’entrée en vigueur de l’encens qui sera recherché dans les années 700 .
Les Portugais, peuple de navigateurs , débarquent à Oman au début du 16éme . siècle . Ils y resteront près d’un demi-siècle et quitteront en 1650 alors que le pays est dirigé par le Sultan Ibn Saif .
La Perse occupera ensuite le pays de 1737 à 1744 . date à laquelle le pays deviendra indépendant. L’influence d’Oman s’étendra ensuite jusqu’au Kenya et sur l’île de Zanzibar ( dans l’actuelle Tanzanie) .
En 1970 , le Sultan Qaboos, fils du Sultan Saïd, prend le pouvoir et modernise le pays grâce aux revenus du pétrole et du gaz . Une nouvelle ère débute alors . Les routes sont tracées, les hôpitaux sont construits , les écoles et les télécommunications se multiplient.
Depuis 2003 , les citoyens omanais de plus de vingt et un ans ont tous le droit de vote , hommes et femmes . De nombreuses femmes exercent des responsabilités importantes en qualité de ministres et ambassadeurs.

Un pays tourné vers la mer
Ce n’est pas un hasard si les marins omanais ont parcouru les mers jusqu’en Chine , en Inde et le long des côtes d’Afrique . Depuis 2000 ans a.v JC , la construction de navires, la pêche et le commerce ont fait partie des activités dominantes.
Le port de Sur a conservé ses activités ancestrales. Les bateaux en bois qui y sont encore construits sont maintenant équipés de la dernière technologie informatique et naviguent à la voile
Sûr est également le port pour l’exportation du gaz . Un terminal ultramoderne est situé à seulement quelques kilomètres des ateliers artisanaux de construction navale.

Désert , Wadis et Oasis
Les déserts du Sultanat d’Oman sont parmi les plus remarquables. Le désert Rub-Al-Khali impose des conditions de vie très dures aux Bédouins qui y vivent sur une surface de mille kilomètres de long et cinq cents de large . La température peut dépasser les 50 degrés C en été.
Le désert de Wahiba Sands - du nom de la tribu bédouine des Wahibas - est nettement plus petit ( moins de deux cents kms de long sur quatre vingt de large ) . Il débute pratiquement de la côte et ses dunes aux couleurs changeantes surprennent le voyageur.
Wadis et Oasis : La richesse des paysages tient non seulement au désert mais également à la montagne et aux wadis (canyons) qu’elle renferme.
Souvent un cours d’eau émeraude serpente au fond d’une vallée et fertilise les cultures.
Les oasis , pour leur part , sont la richesse des habitants et font l’objet de toute leur attention en permettant essentiellement le commerce des fruits qui leur assurent un niveau de vie raisonnable.

Oman millénaire
L’origine d’Oman est très ancienne. L’histoire de ce pays n’a rien à voir avec le pétrole ou le gaz. En effet Oman qui est déjà cité dans des textes sumériens sous l’appellation de « Magan » est indépendant depuis le18eme siècle au moment de l’expulsion des Perses.
Le pays est plus grand que le royaume britannique avec ses 309.500 kms carrés. Il est presque aussi grand que la Pologne .
Son relief est mal connu des Européens qui ignorent le plus souvent que le point culminant d’Oman dépasse les 3000 mètres au sommet du djebel As-Shams
Une grande partie du pays est occupée par un désert mais les 1000 kilomètres de côte en font un pays résolument tourné vers la mer .
Si l’on ajoute que le pays loo i est parsemé de vestiges historiques datant de plusieurs siècles , que certains paysages sont à couper le souffle, que la sécurité est totale , que l’accueil prévenant de la population n’est pas un mythe, que le pays est en paix avec ses voisins , on comprend mieux la curiosité, l’attirance et le respect que ce Sultanat inspire à tous ceux qui ont franchi ses frontières .

Aperçu historique sur les relations franco-omanaises
Les relations franco-omanaises ont une histoire riche , ancienne et florissante depuis le 17ème siècle . Les premiers contacts ont commencé au début des années 1660 lorsque les navires marchands appartenant à l’East India Compagny patrouillant dans le Golfe Arabique faisaient escale dans le port de Mascate considéré comme le meilleur port pour les navires commerciaux dans la région.
En 1721 , la France demanda à son consul à Téhéran de transmettre un message au Sultan d’Oman exprimant son désir de développer de manière durable ses échanges avec le Sultanat.. Cette initiative fut le point de départ de relations commerciales qui iront en s’accélérant à partir de 1750 .
En 1795 , la France nomma un consul dédié aux relations avec Oman qui , in fine , se concrétiseront par la signature d’un « traité d’amitié et de commerce »
La France décida dans le prolongement de ce traité d’ouvrir en 1840 un consulat permanent à Mascate .
Le Sultan d’Oman décida pour sa part d’offrir à la France une grande et belle demeure pour son consulat appelé depuis lors « la Maison de la France » .
Bien plus tard , quand sa Majesté le Sultan Qaboos bin Saïd prit les rênes du pouvoir en 1970 , il manifesta aussitôt une réelle volonté d’ouverture de son pays dans tous les domaines afin de doter le Sultanat d’une stature internationale . Le pays entra dès lors dans une ère de renaissance avec un développement rapide de ses relations dans le monde non seulement sur le plan économique , commerciale et financier mais également sur le plan culturel , artistique et touristique.
Aujourd’hui , le Sultan Qaboos bin Saïd est , à juste titre , considéré comme le fondateur de l’histoire moderne du Sultanat.
Dans ce climat d’ouverture , la France nomma en 1974 son premier ambassadeur résident dans le Sultanat. Simultanément le Sultanat nomma un ambassadeur résident à Paris.
Les relations se sont depuis lors développées rapidement , ponctuées de visites d’Etat . Se sont ainsi succédées plusieurs visites de sa Majesté le Sultan Qaboos bin Saïd en France. et celles à Oman des Présidents Mitterand, Chirac et Sarkozy .
Ces visites n’ont fait que consolider les relations d’amitié partagées entre les deux pays .

Mascate, une capitale loin de la démesure.
L’emplacement de la capitale a été choisi par les Portugais pour son port naturellement abrité et une géographie propice à construire des forts de défense.
C’est ce qu’entreprit donc Alfonso d’Albuquerque au début du 16éme siècle. Les forts sont toujours là, restaurés avec sobriété par l’Etat .

Mascate est devenu la capitale du pays dès 1793 . Le petit port devenant trop limité pour les navires modernes , il fut transféré non loin de là, à Mutrah où les boutres en bois côtoient les cargos en partance pour le monde entier.

Aucune tour à Mascate : la loi est stricte sur ce point . Il n’est pas question de se lancer dans la course effrénée au plus haut des gratte-ciels , pas un immeuble ne doit dépasser les six étages. C’est sans doute l’unique capitale au monde à avoir choisi cette contrainte architectural. De nombreuses capitales voisines ont , en effet , effectué des choix différents.