Le Château de Miolans

Monument historique classé - Saint Pierre d'Albigny

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ET CY... ou " La fuite des courageux qui doutent "

Concert Baroque des musiques de la pièce avec extraits du texte le 3 juillet 2010 au Château de Miolans à 20h30.
Création pour les « Estivales du Château » 2011 produit par Cyranophile, coproduit avec le Conseil général de la Savoie, partenariat du Conservatoire à Rayonnement Communal d’Aix-les-Bains avec le soutien de l’ADMS

Création du spectacle théâtral : juillet 2011

Lieu : dans la cour d’honneur du château des Ducs de Savoie à Chambéry

Pièce en alexandrins pour neuf comédiens et une danseuse

Musique ancienne à répertoire baroque (sur scène) :
Orchestre d’une trentaine de musiciens
Chœurs d’une trentaine de chanteurs
Acteurs en jeu dans un tableau de “comédie musicale baroque”

Présence scénique et acoustique de MAO (Musique Assistée par Ordinateur)

Chorégraphie originale

Création de costumes originaux à partir de la personnalité des rôles

Médias partenaires :
France Bleu
RCF
TV8 Mont Blanc
Le Dauphiné Libérée
La Vie Nouvelle
L’Essor Savoyard

Note de l’auteur

Et si... le nez de Cléopâtre avait été plus court, la face du monde aurait-elle été changée !
Et si... le nez de Cyrano avait été de juste proportion ? L’idée m’a traversé l’esprit.

Qu’elle aubaine, pour un auteur, de trouver un personnage ayant assez de trempe
pour se porter en défenseur de tous les mal lotis, les incompris, les sujets, les intègres, les
idéalistes ; Sa disgrâce, disproportionnée, lui conférant, de surcroît, une légitimité
admirable !

Alors pourquoi vouloir changer le cours des choses établies ? Pourquoi chercher
ailleurs une explication que personne ne demande ? Pourquoi, au risque d’ébranler un
mythe, traverser le miroir et donner, par le jeu d’écriture, une autre chance à cet amour
impossible ?

Seul grief de tous ses maux : son nez, qui le précède et le hante, il est sa croix, qu’il
arbore comme une médaille. Le destin d’une vie ne tiendrait-il que par un accident de la
nature, ne peut-on en modifier le cours, sommes-nous contraint de subir ce que nous
paraissons ? Devons-nous nous plaindre pour survivre à nos échecs ? Avons-nous besoin
de bouclier pour avancer ? Sommes-nous fragiles, au point de nous réfugier dans cette
naïve innocence, que nous avons perdu, et que l’on traîne derrière soi, comme un leurre ?

Autant de questions, autant de réponses différentes que pourrait donner chaque
personne à qui on les poserait. Moi, j’ai décidé de les soumettre au héros que Rostand a
tiré du sommeil de l’histoire, pour le faire entrer dans la légende, en l’habillant à sa façon.

L’apparence est-elle un facteur de réussite ? Qui ne s’est jamais posé la question :
Et si...?

A l’époque de la téléréalité qui fabrique des stars éphémères de l’image, où les
magazines magnifient la beauté, où l’industrie cosmétique et la chirurgie esthétique
enregistrent des records de vente, où la supercherie est règle de vie et où la popularité
politique se dessine, souvent, sur une apparence, qui du paraître ou de l’être ? L’habit fait-
il le moine ?

La versification est claire, fluide, poétique et musicale, conservant cette modernité
qui a fait le succès, au cinéma, du film de J.P Rappeneau et, au théâtre, de " Célimène et
le Cardinal " de J. Rampal. Elle est, de plus, dans la continuité logique de l’oeuvre de
Rostand.

Mais le procureur, que je me suis forcé de jouer, est partial, et n’a pu mettre à
genoux ce géant dont les ailes, à l’allure de moulin, ont lancé, dans les étoiles, l’éternel
mystère. Il en reste une certaine audace, que je revendique, modestement, et je me
découvre au nom de cet hurluberlu qui restera toujours, pour moi, l’impossible modèle.

Gilbert Coudurier

Note de mise en scène

Partant du chef d’œuvre d’Edmond Rostand, dans une écriture similaire, il m’a
paru évident que la filiation de « Et Cy… » devait s’accomplir avec une forme qui
embrasse celle de sa matrice. Ainsi la trame dramatique se jouera au premier degré afin
d’endosser pleinement l’histoire initiale.

La mise en scène, quant à elle, s’appuiera en partie sur « le jeu dans le jeu », que
Luigi Pirandello a si bien mis en écriture. Ainsi, un des personnages pourrait être assimilé
à l’auteur, un autre au parangon de la sensualité…

Le décors symbolique, avec trois livres monumentaux et modulables, cintrera la
scène pour offrir les entrées et sorties aux comédiens, comme dans un conte.

Créés et confectionnés par une ancienne « petite main » d’un grand couturier, les
costumes seront de facture onirique et intemporel, ou plutôt trans-temporel, révélant la
personnalité et la position sociale de chaque personnage.

La partie musicale prend une place entière dans cette réalisation. Un orchestre
d’une vingtaine de musiciens et autant de choristes seront présents en scène. Le répertoire
baroque accompagnera l’histoire par une présence différentiée selon les scènes ; tantôt
orchestral, tantôt vocal il sera quelquefois déstructuré par la MAO (Musique Assistée par
Ordinateur) pour apporter une touche moderne à certaines scènes. Une scène entière sera
montée en comédie musicale (musiciens, chanteurs et comédiens), intégrée à l’histoire.

Ce projet fait appel à une transdisciplinarité qui embrasse le théâtre, la musique, la
danse, le chant, les arts du cirque et la technologie adaptée. Il propose, tout au long de
l’année, un travail complet aux musiciens et chanteurs amateurs retenus, grâce à un
encadrement professionnel de professeurs diplômés et des « Master class » dirigées par
des artistes confirmés.

Lors de sa réalisation, la mise ne scène s’attachera à modéliser une version « plus
petite » afin d’être acceptable pour des lieux fermés et proposée à un coût abordable.

Grâce à l’investissement important des nombreux partenaires artistiques, et au
soutien très actif du Conseil général de la Savoie par l’intermédiaire des « Estivales du
Château » et de son directeur Mr Philippe Veyrinas, ce projet vise un objectif ambitieux
qui nécessite de dépasser le cadre départemental pour s’inscrire dans une diffusion
régionale et nationale.

Gilbert Coudurier

Contacts

www.cyranophile.fr / etcy@cyranophile.fr
Gilbert Coudurier
Directeur artistique de la compagnie
Auteur / Metteur en scène / Comédien
06 0833 0841 / gilbert.coudurier@free.fr

Gérard Desnoyers
Artiste associé à la compagnie
Assistant de production / Comédien
06 66 84 67 62 / alinea8@wanadoo.fr